Il faut regarder ce tableau en imaginant son pendant, malheureusement perdu, décrit par Sartor en 1909 : « Sur une route, près d’un château en ruines, des cavaliers passent au galop ». Pour notre sujet, l’auteur poursuit : « A gauche, un cavalier auquel un paysan indique sa route. Au fond à droite, des groupes de soldats ». Sur la toile conservée, nous percevons surtout un mouvement de foule, la présence de militaires et d’un enfant. Les architectures, difficiles à décrire, évoquent des tours à pont-levis. Tout autant qu’à une bataille, les protagonistes de cette scène pourraient se rendre à une foire. A la manière d’un Wouwerman, il porte une attention particulière au paysage guidant le regard par de petites taches bleutées jusqu’à l’horizon lointain.
Cette peinture parsemée d’accents nerveux prend alors l’allure d’une pochade où les silhouettes humaines ressemblent à des notes de musique sur une partition improvisée. Bientôt la mission historique et iconographique du paysage de bataille va disparaître au profit du paysage pur et des sensations qu’il produit. Au Salon de 1759, Lenfant présente sous le même numéro : « L’attaque d’un pont » et « Un siège » qui pourraient être les nôtres. [M.-H. Montout-Richard, 1997]
Notice complèteCavaliers guidés par un paysan, soldats. En arrière-plan, fortifications.
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.
Cette oeuvre sera numérisée en haute définition lors d'une prochaine campagne.
Demander un nouveau visuel HD