Né à Rixheim dans le Haut-Rhin où son grand-père avait fondé une célèbre manufacture de papiers peints, Jean-Henri Zuber intègre d’abord l’École navale et accompagne ainsi l’empereur Maximilien d’Autriche jusqu’au Mexique en 1865. En tant qu’enseigne de vaisseau, il voyage à travers le globe, jusqu’en Asie d’où il ramène plusieurs croquis et dessins. A son retour en France, Zuber démissionne de la marine afin de se consacrer exclusivement à la peinture et s’installe à Paris où il devient l’élève d’Auguste Henri Berthoud et de Charles Gleyre.
Les sujets de ses premières compositions rappellent ses périples avec la marine, notamment en Extrême-Orient, puis il diversifie ses sujets, s’inspirant des paysages qu’il observe dans son Alsace natale, en Franche-Comté ou dans le Midi de la France qu’il fréquente en hiver et au printemps. Cette aquarelle dépeint ainsi les côtes méditerranéennes, comme une autre œuvre de la collection Vasnier au sujet très similaire, « Les Oliviers. Cap d’Antibes » (907.19.364). Dans la lignée d’autres paysagistes comme Henri-Joseph Harpignies, Zuber s’intéresse au rendu délicat de la lumière, employant une touche fondue pour associer ensemble les différentes nuances du paysage.
Affectionnant particulièrement l’aquarelle, il rejoint la Société des Aquarellistes français en 1884, il développe d’ailleurs une utilisation particulière de cette technique, relevant parfois ses aquarelles de touches de pastel. Connaissant le succès, l’artiste envoie régulièrement ses œuvres au Salon, à Paris mais aussi en province, il participe ainsi aux Salons de la Société des Amis des Arts à Reims de 1874 à 1901. Cette réputation lui permet d’être élevé au rang d’officier de la Légion d’honneur en 1906 peu de temps avant sa mort en 1909. Dès 1910, une exposition rétrospective à l’École nationale des Beaux-Arts rend hommage à sa carrière de peintre. [N. Roehrig, 2020]
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