Dès le 8e siècle, l’arc devint l’apanage des guerriers à cheval japonais. Puis, avec l’évolution des techniques de combat et la paix d’Edo, le tir à l’arc perdit de son intérêt militaire et prit une orientation plus spirituelle par la pratique du kyudō, encore pratiqué de nos jours. Les arcs japonais, hauts de 2,20 m en moyenne, sont les seuls arcs dissymétriques, la branche supérieure étant plus longue que la partie inférieure, et la prise de l’arc se faisant aux 2/5es inférieurs de la longueur. Arc composite réflexe (au repos, non tendu, la courbure est contraire à celle de l’arc en tension), le yumi est fabriqué en lamellé-collé de bambou, un bois très souple, sur le dos et à l’intérieur de l’arc. Pour empêcher les lamelles de se décoller en raison de l’humidité ambiante, l’ensemble est consolidé par des surliures en jonc ou en rotin aux extrémités et sur tout le corps de l’arc. Puis il était recouvert d’une épaisse couche de laque, souvent en alternant le noir et le rouge, pour éviter à la colle de ramollir. Dans le cas des arcs de cérémonie, des liens dorés pouvaient être ajoutés, à l’instar de l’arc présenté ici. [B. Hernu, 2018]
Notice complèteArc en bambou et rotin laqué et doré.
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