La vie et l’œuvre d’Adam Camerarius demeurent mal connus. Originaire de Groningue, aux Pays-Bas, il s’installe ensuite à Amsterdam, où il fréquente notamment Govaert Flinck, avant de retourner dans sa ville natale en 1659 et de s’y établir comme peintre, principalement de por traits. Une trentaine d’œuvres lui sont attribuées, réalisées à partir des années 1640, et très largement composées de portraits individuels et familiaux.
Le Rijksmuseum d’Amsterdam conserve également de lui une grande peinture religieuse figurant le Christ et le centurion. Nettement influencé par l’œuvre de son aîné Jacob Backer, il développe une touche très personnelle dans le rendu des matières et des couleurs, notamment caractérisée par un traitement large et sans recherche de réalisme des drapés.
Apollon est ici représenté couronné de lauriers et accompagné de son instrument emblématique, la lyre. L’ample toge pourpre aux bordures richement rehaussées d’or contribue à souligner la majesté du dieu, tandis que son profil serein, fortement ombré, se détache sur fond de halo faiblement éclairé. La liberté des cheveux, dont de larges mèches flottent autour et jusque devant le visage, contribue à animer la monumentalité de ce portrait. Cette peinture constitue le pendant d’un portrait de Diane, acquis par le musée de Groningen en 2004. Ces deux œuvres composent très certainement le portrait allégorique d’un frère et d’une sœur, témoignage du goût de la bonne société pour les représentations puisées aux sources de la mythologie antique, à l’instar du portrait de Louise-Henriette d’Orange-Nassau, fille du stathouder de Hollande, représentée en Diane par Willem van Honthorst en 1643 (Centraal Museum d’Utrecht). [G. Magnier, 2017]
Notice complèteVue de profil droit, à mi-corps, vêtu d’une draperie, coiffé d’une couronne de laurier, une lyre à la main gauche.
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