Photo : © Franck Boucourt
Allégorie de la Prudence
Informations sur la création de l'œuvre
ANONYME FRANCAIS 18ème siècle (attribué à)École, pays : France
18e siècle
Informations techniques sur l'œuvre
Sanguine sur papierFeuille H x L en cm : 25,1 x 22,6
Informations générales sur l'œuvre
saisie révolutionnaire, 1795Musée des Beaux-Arts (inv. 795.1.4065)
Dans ce dessin, il faut reconnaitre l’allégorie de La Prudence, l’une des quatre vertus cardinales avec la Tempérance, la Force d’âme, la Justice. Avec un minimum de mise en scène, d’objets et de décor, l’auteur désigne ici les bienfaits de la conduite raisonnée qui définit l’homme prudent.
Dans ce médaillon ovale, figurent deux enfants, en pied, nus, un de face et l’autre de dos. Le premier, drapé, un casque à ses pieds, tient un miroir masquant un serpent, , le second, ailé, pointe un doigt vers le miroir et l’autre vers le ciel. Telle une fable ou une maxime, le message délivré semble clair. D’une part, l’homme prudent doit examiner ses propres défauts, d’autre part, il doit se prémunir de tous les dangers avant de prévoir et d’affronter son avenir.
Ce dessin est à rapprocher d’une planche gravée, issue d’une série intitulée « Les vertus innocentes ou leurs simboles sous des figures d’enfans : necessaires aux amateurs de la muette poesie, & de la pinture parlante » (à consulter sur la bibliothèque numérique de l’INHA, NUM FOL RES 484). Ainsi, le titre et le texte sous l’image gravée confirme qu’il s’agit bien de « La Prudence » et que « Par ce Serpent, et ce Miroir, On figure que la Prudence, Pour tout cognoistre, et tout prévoir, Met le futur en évidence ».
Reflet d’une société soucieuse de question de moralité et d’éducation, cette première édition parisienne, datée de 1654, présente neuf pièces, soit les allégories de L’Eloquence, La Raison, La Fidélité, La Justice, La Fraude, La Prudence, La Vertu Héroïque, L’Union, La Félicité Céleste, et Terrestre. Ces feuilles ont été gravées à l’eau-forte par Louis Ferdinand (dit Elle) d’après des dessins de Louis Testelin, eux-mêmes faits d’après des bas-reliefs du sculpteur Gérard Van Obstal. En effet, ce dernier, d’origine flamande, devenu « sculpteur ordinaire du roi » et membre fondateur de l’Académie royale, est particulièrement connu pour ses reliefs décoratifs (Palais du Louvre, Hôtel Carnavalet, grotte de Thétis à Versailles …). Travaillant également l’ivoire, la terre cuite et le bronze, son style empreinte aussi bien aux sarcophages antiques qu’aux reliefs de la Renaissance. Artiste baroque, il s’empare régulièrement de sujets mythologiques souvent ornées de putti, à l’exemple de ce petit dessin.
Sanguine du sculpteur Van Obstal, œuvre du dessinateur Testelin ou plus vraisemblablement copie du 18ème d’après la gravure, faute d’éléments de comparaisons probants la question de l’attribution n’est aujourd’hui toujours pas tranchée. Pour autant, cette représentation de puttis, issue de la collection du directeur de l’école de dessin de Reims fondée en 1748, rappelle que ce type de motifs décoratifs perdure comme modèle, en Province, dans la formation d’élèves se destinant à fournir la main d’œuvres des manufactures locales.
Le Victoria and Albert Museum de Londres conserve dans ses collections quatre dessins à la plume et encre brune sur tracés à la sanguine, copies de ces figures allégoriques enfantines composant le recueil de gravures d’Elle.
[M.-H. Montout-Richard, 2022]
Description
Allégorie de la Prudence, deux Putti, en pied, nus, l’un de face et l’autre de dos. Le premier, drapé, un casque à ses pieds, tient un miroir masquant un serpent, le second, ailé, pointe un doigt vers le miroir et l’autre vers le ciel.
- Sujet/Thème
- allégorie prudence groupe de figures putto enfant draperie nu attribut serpent miroir casque
Création
- titre attribué
- Allégorie de la Prudence
- ancien titre attribué
- Allégorie avec deux anges
- Stade de création
- copie d'étude
- attribué à / dessinateur
-
ANONYME FRANCAIS 18ème siècle
École, pays : France
Epoque, datation : 18e siècle
- d'après / graveur
-
Louis Ferdinand ELLE le Vieux (dit)
1612 - entre 1689/03/03 et 1689/12/12
Nationalité, culture : Française
École, pays : France
Epoque, datation : 1654
- d'après / dessinateur
-
Louis TESTELIN
Paris, 1615 - Paris, 1665
École, pays : France
- d'après / sculpteur
-
Gerard VAN OBSTAL
Bruxelles, 1605 - Paris, 1668
École, pays : Flandres
Epoque, datation : 17e siècle
- ancienne attribution / dessinateur
-
Gerard VAN OBSTAL
Bruxelles, 1605 - Paris, 1668
École, pays : Flandres
- ancienne attribution
-
ANONYME FRANCAIS 18ème siècle
École, pays : France
Technique
- Domaine
- dessin
- Feuille H x L en cm
- 25,1 x 22,6
- Passe-partout conservation H x L en cm
- 40,5 x 53
Contexte
Usage
enseignement
- Destinataire
- ÉCOLE DE MATHÉMATIQUES ET DE DESSIN
Oeuvre en rapport
- Ferdinand Elle, Les Vertvs innocentes ov levrs simboles sovs des figvres d'Enfans, 1654 (INHA) - dérivé de
Inscription
-
Marquage numéro d'inventaire
sur l'objet -
cachet École de dessin de Reims (L.2133d)
en bas à gauche -
paraphe Noel (L.2958c)
en bas à gauche -
numéro d'inventaire ; lettre
en bas à gauche
xxx 41 -
inscription
au verso, à la plume et encre brune, des dernières lettres de l'alphabet dans des colonnes. -
inscription
au verso, à deux reprises, en haut et en bas, à l'encre
[7oust]
Identification
- Numéro d'inventaire
- 795.1.4065
Statut administratif
- 795.1 saisie révolutionnaire , 1795 (Actuel)
Situation
- Non exposé
Collection antérieure
- Collection publique - ÉCOLE DE MATHÉMATIQUES ET DE DESSIN
- Collection privée - Antoine FERRAND DE MONTHELON (Paris, 1686 - Paris, 1752)
Référence
Bibliographie
-
MASSÉ Marie-Catherine, Collection de dessins au Musée des Beaux-Arts de Reims "Une École de dessins du XVIIIe Siècle en Champagne"
Paris, 1978
N°1095 notice page 258.
Cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.
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