Mère et enfant
La maternité a été un thème souvent représenté. Ainsi, depuis les Vierges du Moyen-Âge jusqu’à la représentation bourgeoises du XIXe siècle, tour à tour sacré ou profane, il est assez constant dans l’histoire de l’art.
Jusqu’à la fin du XVe siècle, c’est l’aspect sacré qui domine, l’enfant n’apparaissant que dans des scènes religieuses. Il n’est pas représenté pour lui-même, mais comme le symbole qu’il incarne.
Au XVIe, sa représentation s’insère dans l’iconographie laïque, il est en compagnie d’adultes, dans des scènes de la vie quotidienne et dans des moments plus intimes.
Au XVIIIe siècle avec l’avènement d’une société bourgeoise, la sphère privée, l’intimité familiale devient un sujet digne d’être représenté par les artistes.
Les fonctions parentales s’en trouvent affirmées et le rôle de la mère exalté. Cette dernière s’occupe de l’éducation à la maison, le père, lui, est généralement associé à l’extérieur. Le sens de la famille se développe dans l’art du portrait et va contribuer à l’intérêt pour l’enfance.
Les scènes d’intérieurs sont plus fréquentent et deviennent un sujet récurent dont le point d’orgue sera le XIXe siècle.
A cette époque, la représentation de l’enfant gagne ses lettres de noblesse. Certains artistes témoignent de l’enfance urbaine et défavorisée. Les impressionnistes, eux, se font les interprètes d’une enfance bourgeoise et préservée. Ils témoignent de l’émergence d’une certaine famille moderne dans laquelle la figure du père prend sa place dans un univers familier. Pour cela, ils peignent leur environnement proche.
Beaucoup de tendresse émane des scènes représentées. Hymnes à l’amour maternel, icônes à la maternité, variations modernes des Vierges à l’enfant, elles présentent une facette du lien affectif et physique qui unit la mère et l’enfant.