Manuscrits enluminés
Bien que l’enluminure médiévale soit surtout représentée à la bibliothèque municipale, notamment grâce aux fonds provenant des grands établissements religieux de Reims et de sa région, les musées ont acquis un modeste mais intéressant ensemble de fragments enluminés réunis par deux collectionneurs.
Lors d’une vente publique du 26 mai 1858, la Ville se porte acquéreuse, entre autres objets et ouvrages, de deux cadres contenant au moins trente-sept fragments, essentiellement des lettrines découpées et collées sur un panneau de fond. Cet ensemble provient de la collection d’Auguste Duchesne (1804-1858), numismate et bibliophile, décédé en mars de la même année.
Cent-vingt ans plus tard, c’est Antoinette Neveux, veuve de Pol Neveux (1865-1939), inspecteur général des bibliothèques de France, qui lègue un feuillet probablement rémois et un fragment de feuillet au musée des Beaux-Arts, en 1978.
L’étude de ce petit fonds, longtemps négligée, a été initiée dans le cadre de l’inventaire des enluminures conservées dans les collections muséales sous l’égide de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) et de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT). Elle a permis de souligner l’intérêt de ces œuvres, à l’occasion de l’exposition de certaines d’entre elles à Lille fin 2013.