Le fonds Camille Corot
Avec 27 peintures, le fonds Corot du musée des Beaux-Arts de Reims est le plus important après celui du musée du Louvre à Paris. C’est Jean-Pierre Lundy, négociant en tissus, qui le premier, en 1887, inscrit sur son testament un legs de quatre toiles de l’artiste à sa ville natale. Il allait être, sans le savoir, le précurseur d’une suite de legs importants.
Adélaïde Mansuy-Villeminot lui succède assez rapidement et lègue en souvenir de son père, Monsieur Villeminot-Huart, important manufacturier rémois, deux toiles de Corot dont le très connu, Mantes (Le soir).
Joseph Kasparek, réfugié polonais arrivé à Reims en 1840 et travaillant dans le commerce du champagne, n’oublie pas la ville qui l’a accueilli, et lui laisse à sa mort en 1893, une œuvre du maître. Mais, c’est Jules Warnier-David, en 1899, qui fait l’apport le plus important en offrant dix toiles. Notable rémois, négociant en tissus et propriétaire d’une usine de tissage de la laine, il est également un amateur d’art éclairé s’intéressant entre autres aux grands noms des peintres paysagistes du XIXème siècle.
Il est suivi quelques années plus tard par Henry Vasnier, directeur commercial de la Maison de champagne Pommery et Greno, qui lègue, en 1907, environ 593 objets d’art, pastels, dessins, meubles et peintures dont quatre toiles de Corot.
Henri Marcel, haut fonctionnaire, historien et critique d’art, collectionneur également très généreux, lègue à la Ville de Reims 21 œuvres dont celle très importante dans la carrière de Corot : La Vasque de la Villa Médicis.
Le dernier legs date de 1939.C’est Paul Jamot, rémois d’origine, à la fois poète, critique d’art et conservateur au musée du Louvre qui fait entrer les derniers Corot dans le fonds du musée jusqu’à l’achat en 1995, par la Ville de Reims, du Jeune Italien assis à un collectionneur privé.
Un seul don est à noter, celui effectué par la famille Krug en 1922 avec Printemps, la saulaie.