Denise Esteban

Oliviers et village ESTEBAN Musée des Beaux-Arts

Née en 1925, à Reims, Denise Esteban peint et dessine très tôt, encouragé par son père. A la fin de la guerre, elle s’installe à Paris et suit les cours à l’académie de la Grande Chaumière et à la Sorbonne, puis à l’école des Beaux-Arts avec André Lhote comme professeur.
Elle effectue de nombreux voyages en France et en Europe. C’est au cours de l’un deux qu’elle fait la connaissance d’un jeune normalien, d’origine espagnole, Claude Esteban, qui deviendra le poète bien connu, et avec qui elle se marie en 1964. Elle fréquente par cette union de nombreux poètes et artistes. Dans les peintures de ses débuts peu montrées, on trouve le portrait de la grand-mère de Jonchery-sur-Vesle, ou celui de son amie, Fanfan, la chanteuse Francesca Solleville : elle étudie une pose, une forme, une action du personnage. Il s’agit bien souvent d’une esquisse, le visage est juste évoqué, la gamme de couleurs est réduite. Tout est solide, bien ancré.


Paysage marin ESTEBAN Musée des Beaux-Arts
Cheminement de rues roses ESTEBAN Musée des Beaux-Arts
Paysage ESTEBAN Musée des Beaux-Arts

Lors de ses voyages, elle fait des croquis sur son carnet, dessine les arbres, note les couleurs, la lumière particulièrement du sud de la France. Les contrastes, elle les traduit en réinterprétant les arbres, reprenant ce qu’André Lhote lui avait appris, elle a une composition rigoureuse, donne une impression d’abstraction mais qui ne l’est pas, en fait, car le réel est toujours là, bien présent. Elle utilise les aplats de couleur. Ces arbres sont perçus avec douceur et poésie.

Le Poivron ESTEBAN Musée des Beaux-Arts

Et puis, ce sont les ruelles qui vont constituer une autre étape. Les ruelles de ces villages qu’elle aime et qu’elle traverse. Elle fait jouer la lumière dans la verticalité de ses rues étroites. Elle réinvente la rue.
Elle sillonne la campagne avec sa voiture-atelier et peint les paysages, ceux de l’ile d’Yeu, mais aussi de Provence, de Camargue ou du Crotoy. Comme pour les ruelles, elle réduit les formes et va vers des masses colorées, bien souvent géométriques.
La lumière se retrouve aussi dans les Natures mortes : dépouillement, simplicité extrême de ces objets du quotidien qu’elle peint par série.

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