Musée Durable
UNE SAISON « LES MUSÉES SE METTENT AU VERT »
En 2022, les musées ont proposé une grande saison intitulée "Les musées se mettent au vert", positionnant les musées comme acteurs de l’enjeu sociétal majeur que constitue la transition écologique. Durant l’année, de nombreuses propositions ont été faites :
- Après la signature d’une convention de valorisation du site naturel du fort de la Pompelle avec le Conservatoire des espaces naturels de Champagne-Ardenne, et l’installation permanente de trois ruches, une application ludique, Alerte verte à la Pompelle, a été créée pour proposer une enquête à la découverte de la faune et de la flore autour du musée. L’application peut être téléchargée ici
- Plusieurs expositions ont investi les espaces verts de la ville et des musées, à l’instar de « Un été à poils », exposition présentant des reproductions d’œuvres animalières du musée des Beaux-Arts, qui s’est déployée sur les Promenades Jean-Louis Schneiter à l’été.
- Des expositions et commandes d’art contemporain sont venues enrichir et questionner la manière de regarder nos musées et leurs collections : « A clairevoies », installation végétale de Caroline Valette dans le jardin de la chapelle Foujita ; « Arboretum ad libitum », exposition photographique d’Isabelle Bazelaire dans le cloître du musée Saint-Remi ; ou encore « Rausa », installation monumentale composée de plus de 2300 bottes de roseaux dans la cour d’honneur du musée Saint-Remi, créée par l’Atelier Faber en dialogue avec l’architecture du lieu et l’histoire de la zone humide disparue dans laquelle il se trouvait.
- Une exposition Comme un Rémois dans l’eau. Une histoire de l’eau à Reims de A à Z (commissariat Bénédicte Hernu et Coline Pichon) a été présentée au musée Saint-Remi, afin de mieux faire connaître aux Rémois l’histoire de la gestion de cette ressource précieuse depuis l’Antiquité et jusqu’à nos jours.
- Ces actions ont été accompagnées d’une riche programmation d’activités culturelles, favorisant les croisements avec d’autres regards (artistes, naturalistes, acteurs du développement durable) et des cycles de conférences mobilisant des experts et intellectuels pour éclairer et mettre en perspective les enjeux historiques, patrimoniaux et sociétaux d’un développement durable de notre société, à l’instar des cours de l’Ecole du Louvre accueillis par le musée des Beaux-Arts et assurés par le philosophe Paul Ardenne sur L’Art à l’ère de l’anthropocène.
UN PLAN DE TRANSITION ÉCOLOGIQUE DES MUSÉES DE REIMS
Cette saison 2022 a constitué le point de départ d’une évolution de plus long terme de nos musées. Nos efforts portent désormais sur l’ensemble des activités de nos établissements. Quelques exemples :
- Élaboration, avec le service technique de la direction de la Culture, d’un système de cimaises réutilisables afin d’économiser les matériaux de scénographie à chaque exposition, et utilisation de matériaux recyclables et naturels (supports bois, peintures à l’eau…).
- Prolongation de la durée des expositions temporaires afin d’en optimiser l’impact environnemental, quand cela est possible.
- Intégration de la démarche de développement durable aux actions de nos services des publics, à l’instar du Musée nomade (en partenariat avec l’association Les Bons restes) – ou de la Semaine du développement durable.
- Réduction de la consommation des supports papier imprimés dans la communication des musées.
Enfin, accompagnés par les sociétés Climat Mundi et Public Impact Management, les musées élaborent en 2023 et 2024 un plan de transition écologique pour les prochaines années, avec l’objectif de répondre dans chacune de leurs activités (communication et numérique, expositions temporaires, gestion des collections, actions culturelles) à un objectif de réduction de leur impact écologique.