Qui étaient vraiment les Rèmes  ?

Si la tribu gauloise des Rèmes a jusqu’ici été très peu étudiée, un doctorant de l’université de Nottingham s’y intéresse dans le cadre d’une thèse de doctorat. À travers l’étude des représentations des vêtements sur les stèles funéraires, ainsi que des échanges culturels et religieux entre populations rèmes et romaines en Gaule Belgique, ce chercheur part à la découverte de l’identité des habitants de la cité de Durocortorum.
-  par Tim Berner, doctorant à l’Université de Nottingham.
Qui étaient vraiment {{les Rèmes}} ?

La thèse et le rôle du musée Saint-Remi

Dans le cadre de ma thèse en archéologie, linguistique, et histoire de l’époque gallo-romaine, mes recherches se concentrent principalement sur la région du Grand Est et l’ouest de l’Allemagne, c’est-à-dire une aire géographique qui correspond à l’ancienne province romaine de Gaule Belgique. Mon projet porte plus précisément sur les Rèmes, la tribu gauloise qui a donné son nom à Reims et qui se trouvait dans la région environnante de la Champagne.

Le sujet de ma thèse porte sur une question centrale  : qui étaient vraiment les Rèmes  ? Quelles ont été leurs identités sociales, religieuses, économiques, personnelles  ? Pour répondre à ces interrogations, je me concentre sur trois thèmes concernant les Rèmes et leur territoire  : les vêtements, les activités et rôles des marchands et commerçants, et les représentations et inscriptions religieuses. Jusqu’à présent, il n’existait aucune étude portant sur l’identité des Rèmes. C’est pour cette raison que j’ai souhaité contribuer aux recherches et approfondir nos connaissances sur ces derniers, et plus généralement sur la région de Gaule Belgique à l’époque gallo-romaine (entre Ier siècle avant J.-C. et le IVe siècle après J.-C.). [1]

L’objectif premier de ma visite au Musée Saint-Remi était d’étudier en détail plusieurs stèles, autels et monnaies pour mieux répondre aux questions évoquées ci-dessus. Par exemple, j’ai ainsi pu déterminer précisément si certains manteaux représentés étaient des «  toga  » ou des «  tuniques belges ». De même, j’ai pu observer la présence ou l’absence de traces de polychromie sur les tenues figurées, mais également identifier ce qui est représenté sur les images et scènes des stèles funéraires. En effet, le corpus d’œuvres et d’objets qui constituent mes sources pour l’étude des Rèmes est référencé dans des catalogues et répertoires, parfois anciens, mais il n’est pas toujours évident de se fier aux illustrations qui en sont données. Mon projet étant basé sur une observation fine des images, il était donc primordial que je puisse voir les originaux. Grâce à ma visite au Musée Saint-Remi, j’ai été en mesure de distinguer (autant que faire se peut) les nuances vestimentaires et symboliques des stèles et des monuments religieux. J’ai également pu compléter mon grand catalogue de sources sur les Rèmes et proposer des conclusions plus nuancées et plus complètes pour cette étude.

Étude d’une stèle gallo-romaine présentée dans le parcours permanent du musée Saint-Remi Musées de Reims

De plus, j’ai pu travailler pour la première fois avec un musée ou une structure francophone. Non seulement mon séjour au musée m’a permis d’améliorer mes compétences en français, mais l’équipe a été très accueillante et m’a aidé lorsque je rencontrais des difficultés avec la langue. Le musée présente un grand nombre d’œuvres de qualité, dans le bel environnement qu’est l’ancienne abbaye Saint-Remi.

Qui sont les Rèmes  ?

Les marchands / commerçants

Pour que nous puissions mieux comprendre les Rèmes, il est nécessaire de réaliser une étude sur les activités des marchands et les types d’identités que ces individus ont pu avoir. Pour cela, je propose une exploration des modèles d’interprétation qu’utilisent les archéologues et historiens de la période gallo-romaine pour mieux comprendre la structure et l’organisation de l’économie gauloise dans les quatre siècles de la colonisation romaine. Je répertorie donc toutes les inscriptions lapidaires, les instrumentum domesticum [2] et et les stèles funéraires mentionnant ou représentant des marchands. Ce corpus me permet de caractériser les marchands rèmes dans leur territoire et à l’étranger, mais également, les autres groupes de marchands ou de commerçants qui ne sont pas d’origine rème, mais qui ont travaillé à Reims ou sur le territoire rème [3]. Je propose également d’autres analyses de ces mêmes sources afin de déterminer les typologies de vêtements qui caractérisent les acteurs commerciaux au sein de la cité des Rèmes et de la Gaule Belgique en général. Dans ce sens, je souhaiterais étudier de façon plus nuancée et approfondie les différentes classes socio-économiques des Rèmes, et mettre en valeur les multiples et complexes identités que semblent avoir eues ces individus. En résumé, je cherche à analyser le rôle du régionalisme, de l’identité locale, et des classes moyennes.

Les vêtements

À l’heure actuelle, il n’existe pas d’étude portant sur les habitudes vestimentaires des Rèmes. En suivant les traces des travaux de Rothe qui écrit sur les types de vêtements observés dans la vallée de la Moselle et du Rhin, j’ai créé une série de typologies pour bien catégoriser tous les ensembles de vêtements et tenues associés qui se trouvent parmi les Rèmes [4]. Une attention particulière est accordée au rôle des tenues locales et des vêtements italiens (par exemple, les palla, tunica, toga) [5].

On trouve un exemple de toga sur une stèle fragmentaire qui se trouve au Musée Saint-Remi. Celle-ci a été trouvée en 1892 dans le faubourg de Laon, près de la route de Neufchâtel [6]. À l’extérieur, elle montre deux amphores de vin et sur un côté, un homme avec une toga et un sinus [7]. Sur ce dernier, nous pouvons observer des traces de rouge foncé qui laissent penser que la toga figurée était probablement une toga picta ou celle qui est portée par les administrateurs et propriétaires en Gaule entre le Ier et le IVe siècle après J.C.

Fragment de stèle funéraire  : marchands de vin 2e siècle  ?, calcaire, musée Saint-Remi, inv. 978.20205 Tim Berner

La majorité des stèles à Reims montrent une variation d’une tunique gauloise, dénommée « tunique belge » par les universitaires qui étudient les vêtements du monde romain. Un exemple qui illustre ce vêtement est la stèle n°978.20209 (ESP 3687 ; SAC 53, 29). De gauche à droite, les deux premières figures sont des femmes qui portent l’ensemble gaulois et tiennent des tablettes et un stylus. L’homme à l’extrême droite a une variation de la tunique belge, l’ensemble de «  Blussus  » avec une grande capuche [8]. Il tient une bourse et un codex [9].

Fragment de stèle funéraire période gallo-romaine, calcaire, musée Saint-Remi, inv. 978.20209 Tim Berner

La religion

Dans le cadre de ce projet, j’étudie trois sortes de sources que nous pouvons considérer comme «  religieuses  ». Ce sont les autels tricéphales, des stèles figurant des dieux, et quelques inscriptions qui comportent le nom Mars Camulos. D’abord, je me suis concentré sur les autels tricéphales, qui ont principalement été trouvés à Reims. Je propose quelques explications sur la signification de ces images dans le paysage social et idéologique des Rèmes. Alors que la majorité des études archéologiques ou historiques ont essayé de donner un sens mythologique à ces autels tricéphales, je souhaite davantage en explorer la fonction et étudier l’image tricéphale d’un point de vue culturel [10].
Je suis l’évolution de ces autels et leur symbolisme dans toutes ses incarnations, et sa diffusion au cours des trois siècles de l’histoire antique de Reims. Je propose également quelques hypothèses sur l’origine, la diffusion, et la création des images divines tricéphales.

Stèle à six personnages Musée Saint-Remi

Cela étant, il convient d’examiner aussi les autres types de divinités représentées à Reims et dans l’ensemble du territoire rémois. En particulier, j’ai répertorié tous les exemples de ces figures qui sont actuellement connus, j’ai qualifié chaque type de figure et leur diffusion plus large en comparaison avec leurs voisins de la région de Gaule Belgique (par exemples les Trévires, les Médiomatriques, les Leuciques, les Séquanes, etc.). Grâce à cette évaluation, nous aurons une meilleure appréhension statistique de chaque figure divine au sens large, ce qui nous permettra de mieux comprendre la région. Je propose également quelques hypothèses à partir des données dont nous disposons sur la diffusion de ces divinités chez les Rèmes et dans la région. Ensuite, j’ai analysé les tenues vestimentaires de ces divinités et ai suggéré des explications quant à leur présence sur ces figurations.

Mars Camulos : une étude épigraphique, onomastique et théorique

Pour une grande partie de ma thèse, j’observe les données épigraphiques et onomastiques (l’étude des noms) des Rèmes. Un des exemples étudiés est le cas du dieu Mars Camulos, qui permet de mieux comprendre les syncrétismes linguistiques et culturels en Gaule Belgique. En fait, Mars Camulos est la seule figure religieuse qui est mentionnée parmi les inscriptions épigraphiques rémoises. Bien sûr, nous avons plusieurs exemples figuratifs qui représentent les dieux celtiques, gaulois, romains, et d’autres encore, mais seul Mars Camulos est mentionné dans l’ensemble du corpus écrit. Le terme ou nom de Mars Camulos est un mélange linguistique entre le latin et le gaulois. En effet, le terme « Mars » vient d’Italie et est originaire des tribus étrusques et latines du centre de la péninsule. Quant à « Camulos », c’est un mot clairement gaulois qui semble désigner soit un dieu ou un concept spirituel, soit une personne (peut-être que les deux). D’après Delamarre, un spécialiste en onomastique celtique continentale, camulos est à la fois un nom du dieu et un nom personnel [11]. Il semble que l’association de « Mars » et « Camulos » puisse avoir trois explications différentes.

Tout d’abord, nous pourrions comprendre la combinaison des noms Camulos et Mars dans un sens pratique. L’expression « nom d’assonance » existe dans la communauté linguistique pour décrire un nom ou mot qui peut être utilisé dans un sens similaire dans deux ou trois langues [12]. Dans le monde romain, Mars intervient surtout dans l’arène, et dans les domaines de la guerre et de la violence. Ce que nous pouvons comprendre pour Camulos est essentiellement la même chose que pour Mars  : il est associé à la guerre et à la violence. Plus spécifiquement, camulos pourrait signifier l’acte de violence lui-même. On peut donc envisager l’association entre Mars et Camulos comme une forme de « nom d’assonance », qui résulterait d’un syncrétisme culturel et religieux entre des traditions rèmes, italiennes et gauloises latinisées dans la province de Gaule Belgique à la fin du Ier siècle av. J.-C.

Dédicace à Mars Camulus Musée Saint-Remi

De façon similaire, nous pouvons considérer Mars Camulos comme l’illustration d’un phénomène observable dans toutes les provinces romaines : l’interpretatio romanum [13]. Ce concept décrit l’action et le processus psychologique par lesquels les Romains ont cherché à intégrer les dieux des populations locales (ici, les divinités celtiques et gauloises) dans leur propre panthéon, ou les ont assimilés à des dieux romains.
Un exemple qui décrit l’interpretatio romanum vient d’un passage de l’ouvrage Bellum civile (Les guerres civiles, 1.445) de Lucain, un auteur romain, et daté d’environ 61-65. Lucain y parle des sacrifices aux dieux Teutates, Esus, et Taranis par les Gaulois. J’ai utilisé cet exemple pour montrer le processus cognitif de l’interpretatio tel qu’il est similaire dans la formation de Mars Camulos d’un point de vue « romain ». Lucain comprend ces trois figures de dieux celtiques, en les assimilant à des dieux romains comparables comme la Triade capitoline (Jupiter, Junon et Minerve). Il illustre ainsi le processus d’interpretatio, en projetant sur ces divinités gauloises le prisme de l’organisation du panthéon romain, et en supposant par-là qu’une religion qui lui est étrangère suit les mêmes principes structurels que la religion romaine. Si cette logique peut paraître juste, puisqu’elle renvoie à des principes cognitifs universels, cela n’implique pas qu’elle ait été historiquement correcte (et elle ne l’a sans doute pas été). C’est ce même processus d’interpretatio qui semble être en jeu dans la formation de Mars Camulos, sous une impulsion romaine.

De façon générale, l’origine de ce processus d’interpretatio romanum peut être envisagé de deux façons différentes  : soit il s’agit d’un processus cognitif naturel et neutre, inconscient car propre à l’humanité  ; soit il s’agit d’un processus volontaire mis en place par le pouvoir romain dans le cadre d’une forme de politique coloniale. Mais ne pourrait-il pas en être de même dans le cadre de l’interpretatio gaulicum  ? Aujourd’hui, la majorité des historiens de l’époque gallo-romaine s’accordent à penser que les Romains ont imposé leur culture, leurs structures sociales et leur mode vie aux populations qu’ils ont conquises. Ce n’est pas faux.

Dans le cas de la Gaule, nous savons que sous l’initiative de l’empereur Tibère, les druides, les prêtres sacrés de la religion que l’on pourrait peut-être qualifier de «  pan-gauloise  », ont disparu et qu’un grand complexe dédié au culte l’empereur a été construit à Lyon [14]. D’un autre côté, à Reims, il semblerait que les Rèmes aient été assez «  actifs  » dans leur cité, aussi bien dans d’un point de vue culturel qu’économique, identitaire, et probablement religieux. Bien que le pouvoir romain ait changé beaucoup de choses, et si nous acceptons le paradigme de l’interpretatio, nous devrions adopter la perspective des Rèmes plutôt que voir un processus imposé par la colonisation romaine. Autrement dit, à mon sens, nous devrions utiliser les termes d’interpratio gaulicum ou interpretatio remorum pour décrire l’association de Mars et Camulos, et non pas l’envisager uniquement d’un point de vue romain.

Épitaphe Musée Saint-Remi

Enfin, pour conclure sur le cas de Mars Camulos, nous pouvons également appliquer certains modèles théoriques pour interpréter ce dieu. Nous pouvons notamment utiliser la théorie du «  bricolage  », développée par Lévi-Strauss dans son livre La Pensée Sauvage afin d’expliquer la façon dont les peuples des sociétés prémodernes ont conceptualisé et adapté leurs conceptions mythiques face au christianisme et au monde scientifique avec lesquels ils venaient d’entrer en contact [15]. D’après lui, le « bricolage » décrit le processus par lequel un groupe ou un individu s’approprie une partie des concepts et traditions culturels et religieux anciens et nouveaux, et les combine de diverses manières. De ce processus naît alors une nouvelle figure, un nouveau dieu, une nouvelle pratique, ou une nouvelle tradition.
Ce processus n’est pas motivé par un désir actif de remodeler les idées religieuses ou sociales, mais est inspiré par l’intérêt individuel et le désir de l’humanité de relier ou de partager ses coutumes et ses divinités dans de nouveaux environnements culturels. Nous pouvons appliquer cette notion aux dieux et concepts religieux du monde romain et au cas des Rèmes. Ici, l’idée est que les individus agissent comme des « bricoleurs » et ont mélangés un dieu local avec des traditions étrangères de diverses manières.

Il existe d’autres concepts théoriques comme la « créolisation », qui désigne le phénomène dans lequel les syncrétismes entre dieux sont considérés soit comme un acte de défiance des populations indigènes contre le pouvoir colonial/impérial, soit comme une réponse au colonialisme en général. Quelques parties de la religion d’origine sont alors préservés parallèlement à la mise en place de nouvelles structures, règles et de nouveau éléments religieux pour le pouvoir colonial. Le résultat décrit par les théoriciens de la « créolisation » est vraiment le même que ceux de l’interpretatio ou du « bricolage » : un nouveau dieu émerge de ce contexte nouveau. Des exemples de ce point de vue, sont la Vierge de Guadalupe au Mexique ou le dieu Chango dans la religion santeria à Cuba [16].

La différence entre les modèles d’interprétation du « bricolage » et de la « créolisation » se trouve dans la place donnée au rôle ou à l’importance de l’action individuelle par rapport au pouvoir (politique et social). Ainsi, si l’on privilégie le prisme du pouvoir, de l’oppression et de l’impérialisme, le concept de «  créolisation  » définit le mieux les processus en jeu. Si l’on privilégie une vision centrée sur une action personnelle et décentralisée, alors le concept de «  bricolage » et les théories similaires sont applicables. Pour ma part, il me semble que ces derniers sont les plus appropriés dans le cas des Rèmes.

Le doctorant : Tim Berner

Je suis un doctorant financé par le gouvernement du Royaume-Uni pour poursuivre mes recherches à l’Université de Nottingham. Je suis originaire de Chicago aux États-Unis, et j’ai fait toutes mes études supérieures au Royaume-Uni. À l’Université de Glasgow (Écosse), dans le cadre de mon premier Master, j’ai étudié les langues celtiques (gaélique moderne et médiéval, et gaulois) et latin classique, mais aussi l’histoire romaine, gauloise, et du Moyen-Orient ancien. Par la suite, j’ai terminé un deuxième Master à l’Université de Newcastle (RU) sur l’archéologie des frontières romaines, où j’ai travaillé sur les limes romains. Ces derniers sont des sortes de systèmes muraux constituant des zones de frontière dans l’ensemble du monde romain. J’ai ainsi étudié dans le nord d’Angleterre (mur d’Hadrien) et les limes germaniques qui se trouvent dans l’ouest de l’Allemagne (à Cologne, Mayence, Trèves, Bonn, etc.). À cette époque, j’ai également travaillé à Rome dans le forum romanum et les monuments édifiés sous Auguste et Trajan.

Étude d’une stèle gallo-romaine dans les réserves du musée Saint-Remi Musées de Reims

Notes

[1Il n’existe aucune étude sur les Rèmes, écrite en anglais. Ce projet sera donc la première. Je suis les traces d’Edith Wightman qui a écrit en 1985, Gallia Belgica, le premier livre qui porte sur la région de Gaule Belgique en anglais. Elle s’est concentrée sur les Trévires mais je dois beaucoup de son travail.

[2Le terme latin instrumentum domesticum désigne les instruments, outils et objets divers à usage domestique.

[3Ce corpus est constitué d’œuvres de diverses provenances : des collections/réserves du musée Saint-Remi, les réserves du service archéologie du Grand Reims, et toutes celles qui sont cataloguées dans les ressources archéologiques comme par exemple, le Recueil des inscriptions de Reims (RIRs), Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine (ESP), la Carte archéologique de la Gaule, 51/2 (CAG), et le Bulletin de la Société Archéologique Champenoise (SAC). Ces ressources (avec plusieurs autres) sont celles que j’utilise pour la plupart de mes recherches dans le cadre de ce projet.

[4Rothe, U. (2009). Dress and Cultural Identity in the Rhine-Moselle Region of the Roman Empire ; Rothe, U. (2012). « The ‘third way’ : Treveran women’s dress and the “Gallic Ensemble », American J. Archaeol., 116, 235–52 ; Cf. Wild, J. P. (1968). « Clothing in the north-west provinces of the Roman Empire », Bonner Jahrbuch, 168, 166–240.

[5J’ai ainsi créé un catalogue complet permettant d’établir des statistiques qui pourront ensuite être extrapolées pour l’étude de la région de Gaule Belgique.

[6Inv. 978.20205, CAG 51/2, fig. 276.

[7Un drapé sur l’épaule.

[8L’ensemble de Blussus a reçu ce nom pour un grand stèle d’un naute de Mayence (DE) avec le même style de tunique gaulois. Pour plus d’information : http://lupa.at/16485.

[9Un codex est un livre de comptabilité ou d’administration.

[10Pour plus d’informations : Hatt, J.J. (1989) Mythes et Dieux de la Gaule. 1. Les grandes divinités masculines. Paris : Picard, 240-41 ; Planson, E., and Lagrange, A. (1975) « Un Nouveau Document sur les Syncrétismes dans les Religions Gallo-Romaines : Le Groupe de Divinités des Bolards », in Revue Archéologique, Nouvelle Série, Fasc. 2, 267-284 ; Brunaux, J.L. (2000) Les Religions Gauloises : Nouvelles approches sur les rituels celtiques de la Gaule indépendante ; Reinach, S. (1907) « Mercure Tricéphale », Revue de l’histoire des religions, Vol. 56, 57-82. Voir également l’article de Coline Pichon, du musée Saint-Remi, sur les différentes figures à trois visages de Reims

[11Delamarre, X. (2018) Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique de vieux celtique continental.

[12Raepsaet-Charlier, M.-T. (2008) : « Noms de personnes, noms de lieux dans l’Occident romain. Quelques outils récents », L’Antiquité classique, 77, 1, 289 ‏307 ; Raepsaet-Charlier, M.-T. (2001) « Onomastique et romanisation : éléments d’une comparaison entre les provinces de Gaule Belgique et de Germanie inférieure », Noms, identités culturelles et romanisation.

[13Webster, J. (1995) « Interpretatio : Roman Word Power and Celtic Gods », Britannia, Vol. 26, Society for the Promotion of Roman Studies, 153-161.

[14Van Andringa, W. (2002) La Religion en Gaule romaine : piété et politique (Ier - IIIe siècle apr. J.-C.), Paris, Errance ; Raepsaet-Charlier, M-T. (2021) Institutions et Fastes de la Province Romaine de Gaule Belgique : D’Auguste à l’Empire Gaulois (27 AV.N.Ѐ. - 260 D.N.Ѐ), Études d’archéologie 17, CReA-Patrimoine.

[15Levi-Strauss, C. (1962) La Pensée sauvage ; sur le sujet de bricolage, voir également : Altglas, V. (2014) « Bricolage : reclaiming a conceptual tool », in Culture and Religion 15:4, 474-493 ; Bastide, R. (1970) « Mémoire collective et sociologie de bricolage », L’année sociologique 21 : 65-108 ; Johnson, C. (2012) « Bricoleur and Bricolage : From Metaphor to Universal Concept », in Paragraph 35.3, Edinburgh, 355-372.

[16Esguerra, J. (2005) « Racial, Religious, and Civic Creole Identity in Colonial Spanish America », American Literary History, 420-437 ; Fennell, C. 2008 Crossroads and Cosmologies : Diasporas and Ethnogenesis in the New World ; Webster, J. (2001) « Creolizing the Roman Provinces », American Journal of Archaeology, Vol. 105, No. 2, 209-225 ; Webster, J. (1997) « Necessary Comparisons : A Post-Colonial Approach to Religious Syncretism on Roman Provinces », World Archaeology, Vol. 28, No. 3, Culture Contact and Colonialism, 324-338.