Ce dessin, daté de mai 68, intitulé « Nos hommages » est sans doute l’esquisse préparatoire pour un grand tableau peint à l’acrylique « Demain sourit en rêve » (non localisé, reproduit dans Roberto Sanesi, Pièce pour Maurice Henry, Edition : Macerata, La Nuova Foglio, Altrouno, 1979).
Fidèle à lui-même, Maurice Henry évoque à travers cette image - toute symbolique pour ses contemporains - un moment historique de révolte teinté de rêve et d’humour. Ici, la violence des combats entre étudiants et policiers est atténuée par l’importance de la belle jeune femme nue ; son corps parfait sert pacifiquement de champ de bataille. Par comparaison, la version peinte sera différente, beaucoup plus agressive, mettant en scène uniquement des forces de l’ordre sur une femme devenue pin-up, dans la lignée des créateurs de la figuration narrative et du pop art. Elle correspond à un renouvèlement de l’art d’Henry qui souhaite, alors qu’il vit à Milan, se consacrer pleinement à la peinture.
Maurice Henry, acteur du Grand jeu et du surréalisme, artiste complet, homme de gauche, est sensible à l’air du temps ; dans cette composition, on entend les bruits des combats dans les rues de Paris et ailleurs, des cris qui disent partout dans le monde : « La guerre est finie. Nous voulons une autre société ». [M. - H. Montout-Richard, 2020]
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