Le Portrait

Maximilien II Stampa, IIIème marquis de Soncino, âgé de 9 ans NERI Musée des Beaux-Arts

Le portrait est une œuvre qui représente une personne, d’après un modèle, par un artiste. Mais, un portrait n’est pas forcément ressemblant ! Il peut être une représentation idéalisée ou fidèle. Un portrait peut être peint, sculpté, gravé, photographié ou écrit. Il fait parfois l’objet d’une véritable mise en scène : cadrage choisi (en pieds, en buste, à mi-corps..), sélection de vêtements et attitudes retenus pour le modèle, éléments symboliques (attributs, objets) … Son évolution suit les époques et les courants artistiques.
Pendant l’Antiquité, le portrait a deux fonctions différentes : le portrait public et politique, représente les empereurs ou les notables et le portrait funéraire où figurent les citoyens ordinaires.

Le Moyen Âge, dominé par la religion, accorde peu d’importance à l’individu. Seuls les puissants sont représentés, en peinture, sur des monnaies, des sceaux ou des manuscrits et les personnages religieux, sur des peintures, des sculptures ou des vitraux. A la fin du Moyen Âge, les représentations sont plus proches du réel, bien que presque toujours lié à la religion.


Julie de Gonzague ANONYME ITALIEN 16ème siècle Musée des Beaux-Arts
Louis XIV à cheval MIGNARD Musée des Beaux-Arts

A la Renaissance, le mouvement humaniste replace l’individu au centre de la société. Les peintres tentent de saisir aussi les émotions du modèle. Le portrait est essentiellement un art de cour. Nobles et bourgeois laissent à la postérité (ou à leurs proches) une trace de leur image, personnalité et fonction.
L’art du portrait atteint sa perfection au 17e siècle. Le portrait alterne entre austérité, pendant les guerres de religions, et apparat sous le règne de Louis XIV. Des artistes comme Pierre Mignard ou Philippe de Champaigne font du portrait de cour leur spécialité. La représentation du sujet est parfaitement étudiée et mise en scène. La qualité de l’analyse psychologique des portraits est très importante.

Il évolue au 18e siècle : le mouvement, les couleurs gaies apportent une certaine fantaisie. L’analyse psychologique est toujours recherchée et les artistes se concentrent sur le visage (le regard, les expressions, le sourire).
Au 19e siècle, l’invention de la photographie permet aux artistes de rendre encore plus réaliste les portraits. Enfin, le 20e siècle est marqué par de grands bouleversements. Avec la naissance de l’abstraction, la notion de figuration disparaît. Les peintres ne cherchent plus à représenter exactement le sujet mais recherchent un moyen d’exprimer « autre chose », l’au-delà des apparences…


Portrait de Madame Sophie dit la Petite Reine PÉRIN-SALBREUX Musée des Beaux-Arts
Jeune Alsacienne RODIN Musée des Beaux-Arts
Henry Vasnier MESLÉ Musée des Beaux-Arts