Introduction La Parure
De coquillages et d’or
De tout temps, qu’elle soit confectionnée avec des coquillages ou avec de l’or, la parure fait partie de notre histoire.
Au Paléolithique, les hommes et les femmes confectionnent des bijoux et les portent. D’abord créées avec des matériaux naturels ( bois de renne, dents ou os, pierre,..) ils sont assemblés, percés ou cousus sur un vêtement. Les parures sont plus que des ornements. Leurs fonctions sont nombreuses : s’embellir, appartenir à un groupe, afficher son statut social. Chargées de symboles, elles sont aussi utilisées comme objet d’échange. L’art de la parure, c’est aussi la peinture corporelle. Le tatouage est déjà à la mode !
Puis arrivent les métaux, nous sommes au temps de la Protohistoire. Cette période voit l’émergence de nouveaux matériaux : fer, bronze et or, sans oublier le verre. Les parures sont variées : bracelets, bagues, ceintures ou torques. En parallèle se développent les échanges commerciaux. Comme l’attestent les nombreuses fibules incrustées de corail et les bracelets en verre, souvent inspirés des civilisations méditerranéennes.
Avec la conquête romaine, on voit apparaitre des bagues serties d’une petite pierre ou de pâte de verre gravée. Certaines de ces bagues servaient de sceau. Cet usage se répand en même temps que l’écriture et la langue latine. A cette période, l’art du portrait à travers la réalisation de camées est très utilisé pour diffuser l’image de l’empereur.
Durant le haut Moyen Âge, les orfèvres mérovingiens créent de nouveaux bijoux avec la technique du cloisonné. Les grenats et les verroteries sont sertis dans des cloisons. Sur des plaque- boucles sont incrustées des fils d’argent, de laiton, d’or ou de bronze : c’est la damasquinure. Apparues à la Préhistoire, les parures-amulettes se retrouvent aussi chez les Mérovingiens. A côté des perles en pâte de verre, en ambre, se trouvaient des pendeloques qui, accrochées à la ceinture, protégeaient du mauvais sort.
La religion dans la société médiévale prend une place importante dans l’art de l’orfèvrerie. L’émail se démarque et s’impose comme art à part entière pour offrir de la couleur au bijou du Moyen-Âge.
A Reims, une parure est fortement liée au sacre des rois de France : la couronne. Objet de pouvoir, rituel et rare, elle est sertie de près de 300 diamants et pierres précieuses pour le sacre de Louis XVI en 1775 en la cathédrale de Reims.