Musée Nomade
Découvrez sur demande le dispositif du musée nomade en contactant Paul Cartier, médiateur culturel, au 03 26 35 36 28 ou par mail à paul.cartier@reims.fr
Contexte
Il est né à l’occasion de la fermeture du musée des Beaux-Arts de Reims pour rénovation et extension, dans une logique de proximité avec les Rémoises et Rémois. Il s’inscrit dans le cadre de la politique de la ville en direction des quartiers ainsi que celui de l’Education Artistique et Culturelle (EAC) en direction de la Jeunesse.
Le musée approfondit ainsi ses propositions en direction des publics les plus éloignés de l’offre culturelle durant cette période de fermeture. L’équipe du musée, désirant en effet aller au plus proche des Rémoises et des Rémois afin de continuer à faire exister le musée pour eux, leur fait découvrir ou redécouvrir son histoire, son architecture, ses œuvres, et les invite ainsi à en devenir les ambassadeurs lors de sa réouverture.
Objectifs
Ce projet hors-les-murs à destination de tous les publics a pour ambition :
- De faire connaître le musée et son projet architectural d’hier, d’aujourd’hui et de demain
- De faire se rencontrer les habitants et le musée en tant qu’institution et de le questionner : « Qu’est-ce qu’un musée ? - musée rêvé, musée réel, musée des Beaux-Arts de Reims ; pourquoi y venir et l’apprécier ?
- De leur permettre de s’approprier le musée des Beaux-Arts en favorisant un choix d’œuvres constituant les axes forts de la collection du musée
- De les impliquer dans l’élaboration en constante évolution du Musée nomade et de ses dispositifs
- D’imaginer et tester de nouveaux outils de médiation les plus adaptés à leurs attentes
Itinérance
En tant que dispositif itinérant, le Musée nomade se déplace à travers les différents quartiers de Reims selon une fréquence annuelle et s’installe principalement dans les Maisons de quartiers, établissements scolaires ou locaux commerciaux.
De 2021 à 2023, le Musée nomade s’est implanté dans le secteur Nord-Ouest de Reims (Maisons de quartier Trois-Piliers, Trois-Fontaines, Orgeval et Clairmarais).
De 2023 jusqu’en septembre 2024, il est installé dans la zone Nord-Est (Maisons de quartier Jean-Jaurès, Épinettes et Cernay-Europe).
Partenaires
Ce projet participatif du Musée nomade s’est développé, en partenariat avec différents acteurs associatifs et institutionnels, sociaux, culturels, éducatifs de la ville de Reims.
L’Association des Maisons de Quartier de Reims (AMQR), qui a une parfaite connaissance du terrain et des besoins de leurs habitants, est le partenaire privilégié pour mener à bien ce projet au plus proche des Rémois.
Saint Ex, centre de culture numérique, qui participe à la conception et la production de dispositifs de médiation nomades.
Vous pouvez retrouverez les activités du Musée nomade dans les Maisons de quartier et sur l’agenda des musées
Programme
Le Musée nomade favorise la création de formes itinérantes multiples autour des collections du musée des Beaux-Arts. Il s’articule autour d’une programmation culturelle et de diverses séances avec des groupes des habitants, dont des ateliers de pratiques artistiques en compagnie d’artistes et artisans locaux.
Il propose donc :
- Des séances de médiation encadrées par les équipes du musée et des ateliers artistiques encadrés par des artistes-compagnons, avec des groupes constitués de publics-cibles au sein des Maisons de quartier et des établissements scolaires partenaires. Les créations sont restituées lors d’une exposition conclusive ;
- Une programmation culturelle riche (ateliers, concerts, spectacles, etc.) ouverte à tous les publics dans plusieurs lieux du secteur concerné ;
- La pratique en divers séances des outils médiation déjà créés (dispositif numérique, malle nomade…) et la réalisation de nouveaux outils de modulables et adaptés au hors-les-murs.
Les créations artistiques du secteur 1 (zone Nord-Ouest de Reims)
Collages nomades avec Gladys Bourdon
Collages nomades est une invitation à explorer les strates d’une sélection d’œuvres choisies par les participants. Ces derniers ont été amenés en effet à s’interroger sur les détails qui s’y cachent. Le but était d’abord de réaliser une affiche individuelle divisée en quatre parties, chaque affiche réalisée était donc un patchwork de diverses techniques : traitement numérique, déformation au scanner, dessin ou encore pochoir au noir de vigne. Il s’agit là d’une œuvre globale où les créations individuelles s’assemblent ensuite pour ne former plus qu’une seule et même œuvre participative à l’image de la sensibilité individuelle et collective des participants. Ce travail sur les détails pourra servir d’amorce à des jeux de pistes pour retrouver les œuvres dans le futur musée.
Un sorcier au musée avec Charlotte Van der Veken
Que se passerait-il si un sorcier entrait au musée ? Transformerait-il les personnages des tableaux en silhouettes d’ombre ou en marionnettes à gaine afin de leur permettre de se rencontrer hors du cadre ? Les figerait-il dans l’argile, l’aluminium ou le verre pour leur faire vivre de nouvelles histoires et découvrir de nouvelles formes ou de nouvelles couleurs ? Dans ce drôle de cabinet de curiosité, il s’agit de tout cela à la fois. Chaque participant a appris à manier la baguette magique pour y transformer les œuvres du musée au gré de son imaginaire. Les groupes constitués ont pu interpréter leur œuvre favorite par la sculpture en argile et en aluminium, le dessin sur papier et sur verre ou encore la marionnette en papier et le théâtre d’ombres.
Création de détails de tapisserie avec Sylvie Hermant & François-Xavier Letournelle
À partir du carton original de l’œuvre de François-Louis Schmied, les participantes ont réalisé, sur des métiers à tisser, des détails de L’Idole et du Voyage imaginaire avec la technique de la lirette. Leurs créations, tissées à l’aide de morceaux tissus de récupération (en écho avec le thème des « musées se mettent au vert »), sont des évocations abstraites de certains motifs des œuvres originales. Elles Ces petites tapisseries serviront à aborder cette œuvre de Schmied « autrement ». L’artiste, après les avoir peintes à l’échelle, les destinait à être tissées, elles pourront donc être utilisées aussi comme supports pour expliquer la technique de la tapisserie.
Les capsules sonores avec Ce que mes yeux ont vu
Les capsules sonores sont des enregistrements subjectifs d’habitants sur une œuvre du musée des Beaux-Arts qu’ils ont choisis. Ce sont des commentaires pensés, rédigés et lus par les participants sur les œuvres. Tels des micro-récits de vie, chaque témoignage face aux œuvres offre des échos sensibles à leur expérience vécue et ou rêvée.
Cette initiative a été encadré par Ce que Mes Yeux Ont Vu, entreprise sociale et culturelle qui utilise l’art et la culture comme des outils d’intégration : Stéphanie Merran et Sara Paubel, co-fondatrices, ont fait appel à Muriel Michaux, comédienne, Léo Blet et Yoën Cousot-Paoli, ingénieurs du son, pour mener à bien de projet.
A terme, ces capsules permettront de créer un parcours subjectif audioguidé des collections conçu par le public rémois.
Les capsules sonores sont en libre écoute ici
Conçue et réalisée pour le Musée Nomade des Musées de Reims, cette Malle Nomade est un dispositif mobile et transportable de médiation culturelle visant à animer des ateliers autour des collections directement auprès de différents publics.
Composée de trois caissons empilables, rappelant les caisses de transport d’œuvres d’art, ses portes s’ouvrent pour dévoiler les différents outils visant à animer les ateliers : cadres en bois pour valoriser des reproductions d’œuvres, tableau blanc pour annoter et dessiner, panneaux explicatifs coulissants en plexiglass blancs ou colorés et écran lumineux, ou encore tiroir vitrine.
Tous ces outils sont amovibles, modulables et condensés dans cette malle sur roulettes.
Un ensemble de dix-neuf tablettes interactives, un vidéoprojecteur et un écran permet de réaliser des présentations virtuelles des collections en HD. Son usage interactif entre un-e médiateur-trice et les participants offre la possibilité d’appréhender les œuvres à partir d’une thématique donnée. L’application du Musée nomade a été développée par l’agence Opixido et permet de réaliser ses présentations d’œuvres interactives - apports pédagogiques et jeux - à l’aide de contenus modifiables en fonction des thématiques exploitées. La première application réalisée dans son entier porte sur le thème du paysage.
Le dispositif numérique du Musée nomade Bénéficie d’un financement à hauteur de 119 201 € dans le cadre de la réponse de l’Union Européenne à la pandémie COVID-19 au titre du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).